Imaginer n’est-ce donc pas se ressouvenir ?
Epouser son passé pour créer l’avenir ?
En tristesse il faut pouvoir ne pas s’égarer
Aux tendres souvenirs qui viennent en nuées
Garder la main ferme sur les douleurs passées
Eviter sans doute à la raison de sombrer
Sylvie fille de feu beauté champêtre
Un éclair dans la nuit qui n’a fait qu’apparaître
Le mystère de l’amour, mirage infini
N’est-il pas simplement l’ordinaire compromis ?
La vie offre à chacun le loisir des défis
Et chanter les nénies si le cœur lui en dit…
Ô combien cornélien aux langueurs du Poète
D’envisager un jour renoncer à sa quête
Plus le temps passe plus se ravive la passion
De rêver les affres de la déréliction
De passer dans le ciel telles les comètes
Que le cœur ne brûle pas plus qu’une allumette
D’apercevoir au loin, faible lumignon
La céleste Apsara douce hallucination
Comme il en va souvent des larmes aux yeux
Telles des prières qui périssent aux Cieux
Apprendre patiemment à tuer l’idéal
Echapper de justesse au destin de Nerval
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