Nul endroit nulle place
Qui ne soit assez vaste
Pour retrouver les traces
De ton soupir fugace
Frénésies des villes
Où périssent ces îles
Forteresses futiles
De ce trésor fragile
Il nous faut un Sisyphe
Bâti comme un mastiff
Pour quérir de ses griffes
Ce mal-aimé plaintif
Nul esquif nul îlot
Débarrassé des sots
Pour qui c’en serait trop
De ne pas dire un mot
Est-ce vraiment indécent
D’apprendre aux enfants
Le plaisir nonchalant
De se distraire au vent ?
Croyez-vous nécessaire
Pour parvenir à plaire
D’ainsi troubler la terre
De vos vaines chimères ?
Pitié ! Qu’ils nous le rendent
Par les bois, par les sentes
Ce fantôme qui hante
Ces châteaux où il vente !
Faut-il prendre la mer ?
Quitter cette atmosphère ?
Changer de planisphère ?
Implorer une guerre ?
Comment amadouer
La foule déchaînée
Aux vertus, aux bienfaits
D’un plaisir suranné ?
Moi…je suis en partance
Halluciné, en transe
Pris par vos yeux immenses
D’où jaillit…le silence !
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